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Le développement fulgurant du numérique et les formes de communication dans la société contemporaine constituent des enjeux de développement pour les territoires. Ainsi la diffusion de l’internet, épine dorsale de la société de l’information, constitue une problématique territoriale en Afrique subsaharienne surtout en Côte d’Ivoire. L’internet mobile est une innovation technologique extrêmement volatile et évolutive. En quelques années d’existence, il a enregistré plusieurs évolutions, passant de la 2G à la 3G puis à la 4G avec option sur la 5G voire sur la 6G. Par leurs caractéristiques principales (souplesse, vitesse, volume de données) ces évolutions ont globalement permis de démocratiser l’internet en Côte d’Ivoire. L’objectif général de cette étude est d’analyse le maillage territorial en internet mobile du département de Korhogo. Les objectifs secondaires associés sont de comprendre les logiques de diffusion de l’internet et les enjeux de développement liés à cette technologie. Pour réaliser cette étude, une méthodologie basée essentiellement sur les données statistiques de l’ARTCI (2021) et des enquêtes de terrain associées à des tests expérimentaux réalisés à l’aide de smartphones a été adoptée. Les résultats obtenus révèlent qu’en dépit de la relative bonne couverture du territoire régional en internet mobile et de la disponibilité en terminal de navigation internet par la population, la présence répétée de zones grises et blanches dans le département matérialise des fractures numériques multidimensionnelles. Celle-ci se caractérise par une marginalisation des zones rurales et faiblement peuplées. Les raisons qui justifient cette diffusion lacunaire de l’internet sont l’inaction de l’État et des décideurs locaux puis les opérateurs de téléphonie mobile, acteurs incontestés de l’aménagement numérique du territoire, pour des raisons mercantilistes privilégient les zones urbaines. Cette forme de diffusion sélective des ressources internet accentue les disparités locales et ralentit l’attractivité et la compétitivité des territoires.